Nous n'y couperons pas ! Jean Baptiste le clame à travers le
désert, Jésus lui-même le reprend et les 4 évangélistes nous l'ont transmis
dans leur Evangile : « convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle » (Marc
1,5)
Dans quelques
jours nous célébrerons la liturgie du mercredi des Cendres, cette invitation
nous sera faite. En nous approchant pour recevoir les cendres nous manifestons
notre désir, notre participation et notre engagement à conformer notre vie à la
Lumière de l'Evangile.
Quelle bonne
nouvelle ? La bonne nouvelle de l'Amour, du pardon, de la joie, que nous sommes
dans le cœur de Dieu avant même d'être conçus, que nous sommes ses enfants. La
bonne nouvelle que Jésus a donné sa vie par amour pour nous.
La conversion
ne signifie pas changer, pour respecter une règle de vie, une morale, mais
c'est une réponse d'amour à Un Amour, la réponse à un appel de Dieu qui met
dans nos cœurs d'autres désirs, un consentement à sa Grâce.
Comment faire
? Dans un moment de recueillement j'examine ma vie et je choisis 2 pistes de
travail. Par exemple « j'ai tendance à être rancunière » ou alors « je me laisse
agacer par les attitudes des autres», défauts qui me coupent de l'amour de Dieu
et des frères. On appelle cela péché. Je dis au Seigneur mon désir de «
travailler » ces points et j'implore sa grâce, mais aussi je l'écris pour m'en
souvenir. Si la rancune ou la critique me reviennent je choisis de bénir la
personne, de rendre grâce pour qu’elle soit sous le regard d'amour de Dieu.
Régulièrement et humblement je fais le point sur mes avancées.
Est-ce facile
? Certes non. Il faut persévérer et ne pas se décourager. Il est normal d'avoir
des embûches sur le chemin. En plus cela concerne nos relations souvent très
proches, quotidiennes. Christ en nous est vainqueur. Jésus quand il a connu la
tentation a pris appui sur la Parole de Dieu. Je peux choisir quelques versets.
«Soyez bons les uns pour les autres, ayez du coeur» (Eph 4,32). Les sacrements
(Eucharistie, Confession) sont aussi des aides importantes. Petit à petit mon
coeur se transforme et devient plus tolérant et accueillant, une joie vraie
l'habite.
L'Eglise nous
donne ce temps de Carême comme un temps d’entraînement qui nous permet
d'ajuster nos attitudes à celles de Jésus pour continuer durant le temps
ordinaire.
Je souhaite à
chacun un bon temps de Carême dans la joie, la reconnaissance de l'Amour infini
de notre Dieu, l'action de grâce. Que son Nom soit glorifié, que son Règne
vienne.
Bernadette
MATHIAS